Réussir un potager comme un vrai maraîcher

Vous rêvez de créer votre propre potager ? Cela tombe bien, car de plus en plus de personnes souhaitent se lancer dans la culture de légumes. C’est toujours un plaisir de déguster une tomate amoureusement cultivée, picorer des fraises soignées par nos propres mains ou encore cueillir une salade bien fraîche et craquante pour faire plaisir aux gourmets.

Et ceux qui commencent cette grande aventure n’ont sûrement aucune idée des étapes à suivre ou encore des précautions à respecter pour un potager réussi. Cela n’est pas une histoire de terrain, car grand ou petit vous pouvez toujours vous lancer. C’est bien plus simple qu’il n’y paraît, car il suffit d’adopter quelques bonnes techniques de maraîchers.

Réussir toutes les cultures en 3 astuces

             Pour commencer, nous allons voir 3 conseils applicables sur la plupart des cultures. Si vous fabriquez vous-même vos plants, vous connaissez sûrement la fonte des semis : des plants qui s’étiolent, qui se couchent et qui perdent de l’envergure à grande vitesse. Heureusement qu’il existe une bonne technique pour ne pas avoir à subir ces désagréments. Il suffit de tremper vos graines dans une décoction de prêle.

             Comme vous le savez, les saisons peuvent faire des siennes. Vous pensez qu’il fera beau aujourd’hui, alors vous décidez de faire un semis, sauf que quelques heures plus tard, le temps commence à se gâter, par conséquent, vos semis ne prennent pas. Mon conseil face à ce genre de désagrément et de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Veillez à ce que les semis soient échelonnés. En faisant 3 ou 4 semis de légumes, vous pouvez être sûr d’en réussir au minimum un semi. Et vous pouvez également bénéficier d’une plus grande variété de légumes.

             La technique du paillage vous permet également de faire des économies en eau d’arrosage et évite donc les phénomènes de lessivage sur les éléments nutritifs. Essayez de pailler avec des feuilles de consoude, une plante très riche en potasse, azote et en phosphore.

Réussir la culture de carotte

             Si ce n’est pas la première fois que vous cultivez des carottes, vous êtes sûrement le mieux placé pour dire que la culture de ces légumes est très délicate. Comme la carotte est très lente à germer, soit 15 à 30 jours en fonction de la saison, le semis sera donc envahi par des plantes indésirables avant même le levé. Le travail de désherbage est assez fastidieux, voire impossible. La plupart d’entre vous ont d’ailleurs, j’en suis certain, baissé les bras tellement les résultats étaient loin d’être satisfaisants.

             Je vais donc vous aider un peu avec ces quelques astuces qui faciliteront la vie de toutes les personnes qui se lancent dans la culture de carotte. Mais avant tout, j’aimerai vous préciser que vous devez choisir entre les deux techniques. Il ne faut pas les utiliser ensemble, c’est soit l’un soit l’autre.

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             Quand vous faites donc un semis de carottes, il sera plus efficace de semer aussi des radis sur une ligne parallèle s’espaçant de 3 à 4 cm. Les radis sortiront plus vite et peuvent marquer donc clairement le rang de carottes (qui dans ce sens se situe donc juste à côté). Vous pourrez donc sarcler entre les lignes de culture avant que les carottes ne lèvent. Ceci permettra d’éliminer efficacement les adventices.

             Lorsque vous aurez fini de semer vos carottes, vous pouvez également placer une vitre sur le début de la ligne de semis. De cette manière, la levée se fera plus rapidement. Mais il faudra surveiller régulièrement la vitre. Pourquoi ? Car dès que vous verrez des plantules de carottes sous la vitre vous devez passer le désherber thermique sur le reste de la culture. Grâce à cette technique, vous pouvez également détruire les adventices biens avant la levée de vos carottes.

Réussir la culture de poireaux

             Je vous rassure, contrairement à la carotte, le poireau n’est pas très difficile à cultiver. Toutefois, je tiens à vous faire part de quelques petites astuces pour pouvoir récolter facilement des poireaux à longs fûts blancs et qui ne doivent pas subir l’attaque de la teigne.

             Qui ne le sait pas, les verts du poireau sont de véritables causeurs de dégâts. À part l’association avec les carottes, vous pouvez aussi appliquer quelques techniques pour se prémunir de ces ravageurs. Après avoir raccourci les plants de poireaux, vous devez les sécher à l’ombre pour 48 heures. De cette manière, ils pourront durcir et empêcher donc la pénétration de ver de poireau.

             Vous pouvez également creuser un sillon profond de 10 à 15 cm et plantez-y vos poireaux. L’installation d’un premier sarclage entre les lignes, quelques jours après la plantation, permettra de reboucher ce sillon. Vous pouvez ensuite buter les poireaux. La partie enterrée constituera les blancs de poireaux. Miam !

Réussir la culture de tomate

             Je ne connais pas de jardiniers qui n’aiment pas la culture de tomate. Par contre, la plupart se plaignent toujours, soit sur la récolte tardive, soit sur le grand travail que demande la culture. J’ai donc eu l’idée de vous donner quelques astuces qui vont sûrement vous plaire

             Je remarque que la plupart des articles qui parlent de la culture de tomate demandent au jardinier de repiquer les tomates à partir de 3 ou 4 feuilles. Pourtant, permettez-moi de vous dire que c’est une grosse erreur. Sauf bien sûr, si vous pouvez atteindre la récolte en fin juillet ou même en mois d’aout. En fait, plus le repiquage tarde, plus la floraison sera tardive. Il est donc nécessaire de repiquer les plantules dès la première feuille. La récolte sera alors avancée de 15 jours ou même moins.

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             Vous avez déjà regardé des vidéos qui expliquent les étapes à suivre pour repiquer les plants de tomates ? Ce que j’en ai tiré de ces vidéos, c’est que la plupart font une erreur qui est pourtant fatale : toucher les tiges des jeunes plantules. C’est en effet à partir de ces tiges que se forment les nouvelles racines. Or, en les froissant vous empêcher les racines de se développer. Il faudra donc réfléchir à deux fois avant de le faire.

             Les principales maladies de tomates pénètrent dans cette dernière par les plaies à cause de la taille. Et comme je veux impérativement éviter cela, je préfère ne jamais tailler mes plants de tomates. Et au final, mes cultures sont totalement indemnes de maladies. En plus, selon mon expérience personnelle, les tomates qu’on ne taille pas sont plus productives que d’autres. Oui, je l’avoue les fruits peuvent être plus petits, mais la baisse de calibre est grandement composée par la profusion de la tomate ainsi que la longévité des pieds.

             Notez également qu’il est toujours nécessaire de choisir le fertilisant que vous allez employer. Pour cela, il faudra vous baser sur l’envergure des pieds ainsi que la quantité des tomates. Mais cette technique est assez complexe pour les personnes qui vivent au nord de la Loire.